le Colorado, Rustrel, Roussillon

Mardi 18 mai, nous avons prévu pour ce matin la découverte d'un site appelé un peu pompeusement le Colorado Provençal.

Départ par le Pont Julien, très beau pont romain sur le bord de la route qui nous mène d'abord à Apt, connue comme étant la capitale mondiale du fruit confit, puis Rustrel où se trouve ce fameux Colorado Provençal.

La visite du site consiste à faire à pied un circuit. En fait, un des trois circuits balisés sur le lieu d'une ancienne exploitation de l'ocre. Nous optons pour le circuit moyen de 2 heures, qui débute par une montée assez « raide » dans une ravine remplie de cailloux qui roulent sous les pieds.

Au bout de ce chemin dans les bois nous arrivons à un endroit grandiose avec de magnifiques cheminées de fée, symbole du lieu.

En continuant le circuit balisé noir, nous découvrons une succession de promontoires, pitons, falaises, ravins, cascades, le tout dans une étonnante palette de couleurs allant du jaune pâle au rouge foncé.

Sur la fin du circuit nous nous écartons un peu pour aller vers le Sahara provençal, nommé ainsi car ses sables ocreux font penser aux couleurs du Sahara africain.

Poussiéreux, surtout assoiffés, nous retournons vers le village le plus proche, Rustrel, pour nous restaurer et visiter les lieux. Après un déjeuner à l'auberge du Rustréou, à l'ombre d'un parasol, nous allons faire la photo du monument principal du village, le château du XVIIe siècle, devenu de nos jours, l'hôtel de ville.

Par la route de Villars, nous allons vers Roussillon, le village où toutes les maisons sont colorées en ocre rouge. Ce site est un des plus touristiques du Luberon. Il y a beaucoup de monde partout, c'est difficile de garer la voiture, malgré les nombreux parkings en dehors du village, l'accès dans le village est tout simplement impossible.

La promenade « obligée », c'est le sentier des ocres. Il y a deux circuits, un court et un long. Nous choisissons le long. C'est touristique, certes, mais intéressant car ce circuit nous montre quelque chose de différent de ce que nous avons vu ce matin dans le Colorado.

Le sentier est très bien aménagé. La visite commence par la descente d'un grand escalier dont les marches en bois sont littéralement teintées par la poussière d'ocre. Cela nous mène à un petit vallon avec des formes sculptées par l'eau et le vent.

Puis nous allons jusqu'à la chaussée des géants avec ses cheminées de fée et les formes étonnantes dûes à l'érosion après l'intervention de l'homme.

Ce gisement d'ocre qui n'est plus exploité de nos jours, est spectaculaire. C'est ici que l'exploitation de l'ocre a débuté à la fin du XVIIIe siècle.

Au sortir du sentier des ocres, nous faisons une promenade dans les ruelles de ce village très pittoresque, mais où l'on sent bien que tout est fait pour attirer le touriste.

Une jolie porte d'entrepôt peinte en trompe-l'oeil nous rappelle les paysages de Toscane. Par les ruelles nous montons vers le beffroi qui domine le village et d'où l'on peut voir la campagne environnante. Faisant partie d'une ancienne enceinte fortifiée, le beffroi a été reconstruit au XIXe siècle.

Nous éloignant un peu des galeries d'art, boutiques et magasins de toutes sortes, nous flânons un moment au hasard des rues, découvrant, là, un porche, là une jolie maison habillée de lanternes sur un mur teinté d'ocre, le tout dans un ensemble très harmonieux.

Après Roussillon, la journée n'est pas terminée, nous reprenons la route vers d'autres villages...

« le circuit moyen de 2 heures qui débute par une montée assez "raide" »
« endroit grandiose avec de magnifiques cheminées de fée »
« ses sables ocreux font penser aux couleurs du Sahara africain »
« un déjeuner à l'auberge du Rustréou, à l'ombre d'un parasol »
« Roussillon, le village où toutes les maisons sont colorées en ocre »
« un grand escalier dont les marches (...) teintées par la poussière d'ocre »
« nous allons jusqu'à la chaussée des géants avec ses cheminées de fée »
« Par les ruelles nous montons vers le beffroi qui domine le village »
« une jolie maison habillée de lanternes sur un mur teinté d'ocre »